Sur le parking [PV Maxxie]

Après cette longue et épouvantable journée, Eléana prit le chemin du parking. S'arrêtant au passage à son casier, où elle avait laissé quelques affaires. C'est d'un pas plutôt rapide qu'elle se fraya un chemin parmis toutes ces têtes qu'elle connaissait à peine. Couloir après couloir. Pas après pas. Elle avançait tant bien que mal -et dans son cas c'était plus mal que bien- à travers la foule de lycéens. Pas préssée de rentrer chez eux, à cette heure perdue qui déclarait la fin des cours. C'est après plusieurs marchages sur ses pieds, qu'Eléana attérit dans le grand hall d'entrée du lycée de Forks. Et c'est encore avec sa malchance habituelle, que ce hall était encore plus bondé que les couloirs qu'elle avait parcouru pour parvenir ici. Elle soupira d'agacement. La foule, elle aimait ça mais à petite dose. Et là, pour elle s'en était trop. Elle serra les points, peut-être cela lui donnerait-il plus de courage ? Et avança d'un pas ferme et décidé. Elle heurta quelques personnes, sans pour autant les pousser à l'extrême. Après tout, n'importe qui n'aurait pas eu le choix s'il voulait sortir indemme de cette situation. Elle soupira, une nouvelle fois. Il ne lui restait plus que quelques pas à parcourir afin de sentir le vent humide de Forks, mais la nature en avait décidé autrement aujourd'hui. Elle se retrouva en moins de deux secondes les fesses clouées au sol, feuilles et stylos répendus autour d'elle.

- Aïe ! s'exclama-t-elle.

Elle chercha de l'oeil l'individu qui avait bien pu la faire tomber. En vain. Elle se releva, péniblement, ramassa ces feuilles, certains ne se gênaient d'ailleur pas pour piétiner dessus. Elle grimmaça, comme s'ils n'auraient pas pu poser leurs pieds autre part ! "Tant pis pour mes stylos" se dit-elle. Remettant ses cours en place dans son sac. Elle se dirigea vers les portes coulissantes. Elle put enfin, et c'était le cas de le dire, sentir le vent s'abattre sur ses cheveux. Elle qui d'habitude n'aimait pas l'humidé, là, elle l'appréciait. Ca lui donnait une certaine liberté comparé au parcours du combattant qu'elle venait d'effectuer. Elle courut presque jusqu'à sa voiture, belle porshe en passant. Impatiente de rentrer chez elle. C'est alors qu'elle ouvrait sa portière qu'on la héla. Elle se retourna rapidement, prenant soin au passage de soupirer davantage...

En voyant Eléana tomber et échapper ses trucs, Frankie ne put s'empêcher de penser qu'elle était constamment obliger de la surveiller. Elle ne s'en soucia pas plus longtemps, mais lorsqu'elle vit la jeune fille partir en oubliant une feuille, elle la ramassa et se précipita vers la sortie. Étant plutôt petite, la jeune vampire se faufila facilement entre les lycéens et rejoignit Eléana pour lui remettre sa fiche. Remarquant qu'elle s'apprêtait à monter dans sa voiture, Frankie la héla.

- Hey ! cria-t-elle en la rejoignant en quelques pas. Tu as échappé cette feuille.

Elle la lui tendit en lui souriant, tentant de parraître plus sympathique que les dernières fois où elles s'étaient vu ou bien parlé. Peine perdue, Eléana semblait pressée de partir et Frankie se dit qu'elles étaient peut-être tout simplement destinée à ne jamais s'entendre.

Eléana se retourna... Frankie.

- Hey ! cria-t-elle en la rejoignant en quelques pas. Tu as échappé cette feuille.

Elle lui souria d'une façon très chaleureuse. Eléana n'y fit même pas attention, préssée de rentrer chez elle. C'est en fermant légèrement les yeux, comme pour se reposer qu'elle lui murmura...

- Merci.

Un seul mot avait suffit. Elle prit négligement la feuille que lui tendait Frankie, y jeta un coup d'oeil rapidemment. "Anglais..."

- Tu aurais pu la garder, lui dit-elle, un brin d'amusement dans sa voix.

Elle plia la feuille en quatre et la rangea comme il le faut à sa place. C'est-à-dire, tout au fond du sac, sous les livres et classeurs. Elle souria à Frankie, lui faisant très bien comprendre que l'anglais n'était pour elle pas sa matière favorite. Elle releva les yeux en sa direction.

- C'était sympa de me ramener la feuille. Quoique... Silence Euh... J'y vais, à une prochaine.

Et elle lui tourna le dos, faisant comprendre que leur conversation avait pris fin.

En fait à la base, ça devait être entre Maxxie et Moi ^^ Mais pas grave.

Ah oups pardon .. ! XD

Frankie sourit une dernière fois à Eléana, heureuse que leur conversation n'ait pas si mal tourné que ça... Pour une fois. Puis elle fut amusée par le fait que la jeune fille n'aimait pas particulièrement l'anglais. C'est tout de même une matière importante, songea-t-elle.

- Oh, eh bien pardon de t'avoir ramené une feuille que tu ne désirais pas particulièrement... rigola-t-elle.

Puis Eléana se retourna, décidément pressée d'échapper à Frankie. La suceuse de sang fut quelque peu déçue mais la comprenait totallement. La journée avait été longue et elle devait probablement vouloir rentrer chez elle le plus tôt possible. Elle la salua, avant de retourner à ses affaires.

- Au revoir, bonne fin de journée !

- Oh, eh bien pardon de t'avoir ramené une feuille que tu ne désirais pas particulièrement... rigola-t-elle.

Si elle savait seulement que ce que disait Frankie était vrai.

- Au revoir, bonne fin de journée !

Eléana prit le temps de cinq secondes pour sourire, à elle-même. Au fond, pourquoi se méfierait-elle de Frankie ? Elle l'avait tout d'abord aidé, malgré son comportement quelque peu... bizarre. Ensuite, elle s'adressa à elle comme elle pourrait s'adresser à son amie. Et puis, elle lui ramenait une feuille de cours qu'elle aurait très bien pu laisser dans le hall d'entrée, subissant les mutiples pas des élèves. Finalement, quand elle y réfléchissait, Eléana se trouvait parfois désagréable envers Frankie. Cette dernière voulait tout simplement devenir son ami. Mais Eléana fixait une barrière. Se promettant d'arranger la situation, Eléana soupira, cette fois de contentement.
Ce fut, malheureusement ou heureusement pour elle -elle ne le savait pas encore à présent- cinq secondes de trop. Quelqu'un la héla aussitôt. Pourquoi c'est sur cette journée qu'on s'interressa à elle ? Nul savait. Elle se retourna néanmoins pour faire face à son nouveau interlocuteur...

- Oui ? lui dit-elle.

Maxxie, ses livres de cours serrés contre lui, avançait tant bien que mal dans la cohue et le brouhaha du hall du lycée. La fin des cours était toujours le moment qu’il redoutait le plus, n’appréciant pas du tout l’effet de foule. Agoraphobe depuis sa plus tendre enfance, il avait toujours préféré les coins calmes et discrets, à son image, que les lieux de rassemblement et autres espaces publics gigantesques. Et un de ces effets de foule qu’il n’appréciait guère était la fait de toucher les autres, ou pire, de tomber. Ce fut le cas d’une jeune fille non loin de lui, qui ne prit même pas la peine de ramasser ses stylos avant de s’éclipser du lieu bondé. Maxxie, dans un élan de bonté, ramassa vivement les quelques crayons, tout en faisant attention de ne pas se faire bousculer trop brutalement. La mission accomplie, il se releva rapidement afin de sortir, l’air lui manquant.

Après quelques pas dans la fraicheur de Forks, il inspira profondément, remplissant ses poumons d’air glacial. Peu à peu, sa tension baissa, laissant place à un léger bien-être, contrastant avec son état tendu dans le hall du lycée. Tournant la tête en direction du parking, il vit la jeune fille discuter avec une autre, qui lui était familière. Ah oui, la fille du bar. Ne sachant pas s’il devait s’imposer dans leur conversation ou non, la tâche lui fut facilitée quand la petite brune s’en alla, après avoir rendu une feuille à l’autre lycéenne.

S’avançant prudemment, il héla rapidement la jeune fille, presque timidement. Celle-ci se retourna lentement, comme lasse de devoir parler à quelqu’un. Ceci eut pour effet d’intimider encore plus Maxxie qui, les joues rosies par la gêne, balbutia.

« Excuses-moi mais… je voulais te rendre tes.. enfin, ça… »

Desserrant la main, il lui tendit, montrant à ses yeux chocolat les stylos.

- Oui ? lui dit-elle.

Un jeune homme blond s'avança vers elle. Ses joues rosies, peut-être qu'il était timide puisque ce n'était pas ici qu'il risquait d'attraper des coups-soleil. Ayant déjà vécu cette situation, elle lui adressa un sourire très encurangeant. Il prit la parole, butant parfois sur ses mots :

- Excuses-moi mais… je voulais te rendre tes.. enfin, ça…

Eléana tendit ses mains et prit tous les stylos qu'il lui tendait. Elle souriait bêtement. D'abord Frankie qui lui ramenait sa feuille, puis enfin ce jeune inconnu qui lui ramenait ses stylos. Finalement, elle se ferait sans doute des amis ici. Enfin, elle l'espérait. Elle regarda ses stylos. Elle les aimait. Mieux, elle était fan. Vous savez le genre qui ont en plein et qui ne savent jamais lequel prendre. Eléana appartenait à cette catégorie. Sortant de ses songes, elle comtempla celui qui était désomais son "sauveur de stylos". Malgré sa carrure fine, elle le trouvait beau. Remarquant qu'il la fixait, Eléana sentit la chaleur envahir ses joues, elle baissa légèrement la tête, gênée.

- Merci... C'est gentil. Enfin... tu n'étais pas obligés de... me les ramener... C'est...

Perdant ses mots, elle vira au rouge. Elle admira ses bottines éveillant un certain intérêt. Quand enfin elle sut que sa couleur normal état réapparut elle osa le regarder dans ses yeux, malgré cela elle restait intimidée...

Maximillian eut un petit sourire. La jeune fille paraissait tout aussi gênée que lui, ce qui le rassura. Il n’était pas seul au monde à être du genre à rougir pour un rien. Pendant un temps, il l’avait crû, rougissant pour un rien aux paroles d’enfants, d’adultes, de filles, de garçons…
Ecoutant la jeune fille balbutier en le remerciant, il l’observait. Il était peu commun de voir une fille avec la peau aussi foncée à Forks. Elle devait être nouvelle, tout comme lui. Tout comme beaucoup de gens, pensa t’il, distraitement.
Voyant que la brune s’était tût et regardait ses bottines, il eut un petit rire, qui eut pour effet de faire relever la tête à la lycéenne, qui avait repris une teinte normale. Devant son air interrogateur, il avoua, en essayant de ne pas trop buter sur les mots.

« C’est tout à fait normal… J’aurais aimé.. qu’on fasse pareil pour moi. C’était ma bonne action de la journée, dira t’on… »

Passant une main fébrile dans sa nuque, dans un geste purement nerveux, il plongea ses yeux verts d’eau dans ceux foncés de la jeune fille.

« Maxxie Oliver. » déclara t’il soudainement, un sourire timide éclairant son visage.

« C’est tout à fait normal… J’aurais aimé.. qu’on fasse pareil pour moi. C’était ma bonne action de la journée, dira t’on… »

Il plongea ses yeux dans les siens. "De magnifiques yeux verts" pensa-t-elle.
Soudain, il déclara...

« Maxxie Oliver. »

Il lui fit un ravissant sourire, elle ne put s'empêcher de sourire malgré elle. Se rendant compte qu'elle avait l'air idiote en souriant bêtement pour un rien, elle retira aussitôt son sourire et se présenta à son tour :

- Eléana Delsmith.

Maxxie. Ainsi il s'appelait comme ça. Son "Sauveur de stylos". Elle se surprit à se demander ce qu'il pensait en ce moment d'elle. Ce fut direct, elle rougissa. Ne baissant pas la tête pour autant, continuant à comtempler l'immense étendue verte qui s'offrait à elle. Puis, se rapellant l'heure qu'il était, elle lui demanda:

- T'allais partir ?

Espérant même si c'était pour le moment inconsciemmennt, qu'il resterait parler avec elle. Peut-être pourait-elle le racompagner qui sait ?

- T’allais partir ? demanda la jeune fille.

Lui offrant un sourire, il balaya du regard le parking, des lycéens récupérant leur voiture. Un léger embouteillage se faisait à la sortie du parking. Tout à fait normal, étant donné que cette sortie tombait directement sur la départemental, qui était encombrée à cette heure. Reportant son regard sur Eléana, il déclara d’un ton désinvolte.

« A vrai dire, j’allais faire du stop, par là-bas, pour rentrer chez moi. »

A sa déclaration, la jeune fille parut… déçue ? Profitant du fait qu’elle soit dans ses pensées, il l’observa attentivement, sans pour autant que ce soit vulgaire. Ses yeux chocolats, dans la vague, étaient extrêmement beaux, et se mariaient à merveille avec ses cheveux et son teint bronzé. Peu banale pour la région pluvieuse de Forks. Lorsqu’elle focalisa à nouveau son attention sur lui, il lui fit un petit sourire, patient. Il savait qu’elle allait dire quelque chose. Il fallait juste lui laisser le temps.

« A vrai dire, j’allais faire du stop, par là-bas, pour rentrer chez moi. »

Du stop ? Eléana se mit à penser qui pouvait bien faire du stop à cette époque. Certainement pas elle. Puis elle songea qu'elle avait réfléchi en enfant gâté. C'est vrai, tout le monde n'avait pas la chance d'être né habillé. Elle ragarda. Il était beau. Et cette situation la gêna. Elle fit abstraction à son physique pour se concentrée pour ce qu'elle allait dire. Tourner sept fois sa langue dans sa bouche avant de parler. C'est ce qu'elle fit. Enfin, elle se lança...

- Si tu veux... Je peux te ramener. Elle désigna sa belle porshe de la main. A moins que tu préfères attendre un conducteur que tu ne trouveras peut-être pas. Elle lui sourit. Envoyant le temps, elle rajouta Dans ce froid.

Le fixant de ses deux yeux couleurs chocolats, elle attendit une réponse. Elle voulait absolument le racompagner, pour faire plus ample connaissance. Il semblait réfléchir. Quand, enfin, il reprit la parole.

Maximillian réfléchit à la proposition de la jeune fille. C’est vrai qu’à cette époque, en plein hiver, les conducteurs ne s’arrêtaient pas forcément. Bon, en même temps, il n’avait pas de quoi se plaindre, cette situation étant exceptionnelle. Sa voiture étant en réparation, il pourra la récupérer bientôt. Un dernier coup d’œil au ciel le fit se décider. Les flocons tombant fortement en cet instant ne le congèleraient pas aujourd’hui. Son regard revenant sur la jeune fille, il lui fit un sourire discret.

« Oui, je veux bien… Enfin, si ça ne te dérange pas… » dit-il, craignant de gêner plus qu’autre chose.

Voyant la jeune fille lui offrir un grand sourire et de lui faire signe de la suivre, Maxxie soupira de soulagement. Il n’aimait pas tellement être redevable de service, mais c’était aussi une occasion de se faire une connaissance de plus dans le lycée.

« Oui, je veux bien… Enfin, si ça ne te dérange pas… » dit-il.

Eléana lui fit un grand sourire, contente de pouvoir passer quelque temps avec ce si beau garçon. Elle lui désigna d'un geste vague sa voiture, ouvrit sa portière et s'installa du côté conducteur. Maxxie lui, s'assia à côté d'elle, à la place du passager. Secouant légèrement ses cheveux pour que le peu de neige qui était restée dedant disparaisse. Elle déposa son sac sur les sièges en cuirs de la banquette arrière. Mit le contact, et démarra. la sortie du parking, elle fut prise dans les bouchons. En temps normal, cela l'aurait agacé, mais ce n'était pas le cas cette journée là puisqu'elle était en compagnie de Maxxie. Elle en profita pour faire plus ample connaissance.

- Tu habites où ? Et si tu pouvais m'indiquer le chemin, je suis nouvelle à Forks et je ne connais pas très bien la ville.

Elle regarda par sa vitre le temps, les petits flocons de tout à l'heure s'étaient désormais changés en de gros flocons touts blancs. Elle soupira, n'aimant décidément pas ce temps.

La file de voitures n’avait pas beaucoup diminuée en quelques minutes. A croire que les gens n’étaient pas préparés à cette brusque tombée de neige. Le jeune homme pensa avec amusement que ce n’était pas comme s’ils habitaient Phoenix, ici, la neige est de rigueur quasi toute l’année. Tournant son regard vers la jeune Eléana, il répondit à sa question.

« J’habite dans une chaumière, un peu en retrait dans la forêt de Forks. J’y suis tranquille. Et ne t’inquiètes pas, je t’indiquerais. Même les gens habitant ici depuis plusieurs années ne savent pas où elle se situe. » plaisanta t’il, un petit sourire aux lèvres.

Observant la jeune fille qui patientait, Maximillian dévia son regard sur l’intérieur de la voiture. Plutôt luxueux, comme véhicule. A Forks, il ne devait pas y en avoir beaucoup. S’il avait une voiture comme ça, il aurait tout le temps peur de se prendre une rayure ou autre. Enfin bon, si tu as l’argent pour te payer une Porsche, tu peux bien payer une réparation aussi, pensa t’il.

Constatant que le silence s’était installé depuis deux bonnes minutes déjà, Maxxie regarda à nouveau la jeune lycéenne et demanda.

« Tu es en quelle classe ? »

« J’habite dans une chaumière, un peu en retrait dans la forêt de Forks. J’y suis tranquille. Et ne t’inquiètes pas, je t’indiquerais. Même les gens habitant ici depuis plusieurs années ne savent pas où elle se situe. »

Eléana hocha la tête. Elle aperçut Maxxie dévier son regard sur sa voiture. Pourquoi pas, elle n'était pas spéciale, juste luxueuse. Elle l'ignora, se concentrant sur la route. Où, même un piéton courageux pouvait les dépasser vu l'allure à laquelle ils roulaient.
Plongée, une fois encore dans ses pensées, Eléana ne remarqua même pas le silence qui régnait depuis maintenant deux bonnes minutes dans l'habitacle clos de sa voiture. Alors, quand Maxxie reprit la parole après un long silene, elle crut tout simplement que quelques secondes seulement étaient passées.

« Tu es en quelle classe ? »

Instinctivement, Eléana répondit sans même prendre le temps de réfléchir. Après tout, pourquoi réfléchir à une question aussi simple ?

- Seconde et toi ?

Elle tourna la tête en sa direction, le fixant de ses deux prunelles noisettes, attendant une réponse. Sachant très bien que cela était peu prudent de ne pas regarder la route en roulant, Eléana ne se fit pas de souci pour cela puisque qu'elle avançait au pas d'escargot.

- Seconde et toi ?

La jeune fille le fixa, les yeux emplis d'une curiosité certaine. Maxxie eut un petit sourire discret, quasi invisible, avant de répondre.

« En Terminale. »

Devant l'air surpris de Eléana, Maxxie détourna les yeux sur l'extérieur de la voiture, regardant les flocons virevolter dans les airs au gré du vent. Cela surprenait toujours les gens lorsqu'ils apprenaient qu'il était en terminale. C'est vrai que son physique n'y prêtait pas tellement. Mince et pas tellement grand, il pouvait tout aussi bien passer pour un seconde. Cela provoquait d'ailleurs quelques problèmes quant à la possibilité de rentrer dans des endroits tels que les boites de nuit, où il devait sortir sa carte d'identité à chaque fois.

Une voix féminine le fit soudainement sortir de ses réflexions, et il posa ses iris verts d'eau sur la brune.

« En Terminale. »

Eléana le regarda, étonnée. Il parraissait être plus jeune. Ne pas se fier aux apparences, elles sont parfois trompeuses, là, elle l'était. Il détourna les yeux, pour fixer les flocons tombant sur le parking du lycée de Forks. Elle, continua de le contempler. Qu'il soit en seconde ou en terminale ni changeait strictement rien pour elle.
Un frisson la parcoura quand elle découvrit l'épaisseur de la neige, au sol. Elle n'y était pas habituée, et cela, elle l'avouait, lui inspirait la crainte. Malgré que son père avait pris le soin de mettre les chaînes à ses pneus de voiture. *C'est rien, juste de la neige. C'est rien*. Ne voulant pas parraître paniquée devant Maxxie, elle décida de lui radresser la parole. Cela l'occuperait et ainsi, peut-être oublirait-elle ce qui se passait dehors.
Elle reporta ses yeux sur ce dernier, qui, regardait toujours à l'exterieur, comme captivé par ces cotons blancs qui tombaient du ciel. Cependant, n'ayant pas la moindre idée de quoi parler, elle posa la première question qui lui vient à l'esprit. Détournant par l'occasion la contemplation de la neige.

- T'habites ici depuis longtemps ?

Maximillian adressa un sourire à la jeune fille. Question quelque peu singulière dans son cas. Comment faire simple alors que sa situation est plutôt compliquée ? Ne souhaitant pas s’épancher sur le sujet, il répondit simplement.

« Je suis arrivé ici il y a maintenant deux mois. J’y habitais déjà petit mais j’avais déménagé. »

Que d’histoires autour de ce déménagement, ainsi que son autre vie. Le jeune blond poussa un soupir avant de jouer inconsciemment avec la babiole qui pendait de son portable. Puis, sortant de ses songes, il demanda à la jeune fille.

« Et toi ? Vu ton air un peu tendu devant la neige, je suppose que tu n’es pas native de Forks. »

Son constat fut approuvé par la jeune fille qui prit une jolie teinte rose, gênée d’être prise sur le fait. Certes, Maxxie n’avait pas beaucoup de contact avec les gens, mais il avait un certain feeling quant à l’état émotionnel de ceux-ci lorsqu’il en rencontrait. Portant à nouveau son regard sur la route, il constata brièvement qu’une couche de neige tenait, faisant une couverture blanche sur toute la départementale. S’enfonçant dans son siège, il marmonna, dépité.

« Quel pays… Ca me change, tient ! »

« Je suis arrivé ici il y a maintenant deux mois. J’y habitais déjà petit mais j’avais déménagé. »

Il marqua une pause, puis rajouta :

« Et toi ? Vu ton air un peu tendu devant la neige, je suppose que tu n’es pas native de Forks. »

Prise sur le fait, les joues d'Eléana prirent une teinte rosée. Ayant l'habitude de ce genre de problème depuis son arrivée, elle baissa la tête, gênée. Elle entendit néanmoins le bruit du fauteuil lorsque Maxxie s'enfonça dedans avant de marmoner :

« Quel pays… Ca me change, tient ! »

Pays ?! Cela voudrait-il dire qu'il avait déménagé dans un pays étranger. Eléana ne fit pas de remarque. Se concentrant sur la route, roulant au pas d'escargot. Puis, se rappelant qu'elle n'avait pas répondu à sa question, elle le fit, un peu tard certes. Après tout, mieux vaut tard que jamais.

- Non, je ne suis pas d'ici.

Réponse courte et simple, mais des plus directe. Surtout, que, pour son cas, elle ne voulait pas s'étendre sur le sujet. Etant la petite nouvelle, elle préférait rester discrète. Si elle le pouvait elle se cacherait même dans un trou de souris ! Tellement être l'objet des attentions la gênait plus que tout. Puis, elle rajouta à la remarque du passager sa petite touche :

- En effet, quel pays !

Regardant la neige étendue sur la route, elle se rappela, pensive, à ses belles journées au soleil.

- Le soleil me manque tellement.

Elle le pensa si fort qu'elle le dit à voix haute. Puis, se rendant compte de sa bétise, ses joues rougirent, une fois encore. Elle dit la première chose, stupide, qui lui vint à l'esprit :

- T'inquiètes pas j'ai mes chaînes aux pneux.

Comme si parler de pneu était un bon moyen pour changer de sujet.

- T'inquiètes pas j'ai mes chaînes aux pneus.

Maxxie éclata de rire, mais sans aucun but moqueur. C’est juste que cette phrase lui semblait singulière après ce dialogue sur le temps et sur Forks. Reprenant son sérieux, mais sans toutefois se départir de son sourire, il tourna la tête vers Eléana.

« Je ne me faisais pas de souci. » avoua t’il.

Puis, se souvenant des quelques paroles de la jeune fille, il ne put s’empêcher de demander, de la curiosité mal-cachée dans sa voix.

« De quel endroit viens-tu ? Je me doute que ce n’est pas proche de Forks, sinon, tu n’aurais pas parlé de soleil. » ajouta t’il, amusé.

Appuyant son coude contre la portière, il posa sa tête contre son poing, fixant la jeune fille de ses prunelles verts d’eau.

Il éclata de rire. Ce qui ne fit que monter davantage le rouge qui s'était déjà installé depuis plusieurs minutes sur les joues d'Eléana. Lorsqu'il tourna la tête en direction d'Eléana, celle-ci fit semblant de ne pas le voir, et fixa de ses yeux marrons la route. Visiblement gênée.

« Je ne me faisais pas de souci. »

*Encore heureux*, pensa-t-elle. *Il ne manquerait plus que ça*. Et puis, elle avait simplement rajouter cette phrase pour faire diversion. Elle crut que cela avait marché avant que Maxxie ne reprenne la parole. Cause perdue, cette diversion n'avait servi à rien d'autre qu'à faire rire le garçon.

« De quel endroit viens-tu ? Je me doute que ce n’est pas proche de Forks, sinon, tu n’aurais pas parlé de soleil. »

C'est vrai que le beau temps à Forks, ça manquait. Elle soupira, sans doute de tristesse. Puis, elle répondit :

- Je ne suis pas d'ici non. Je ne suis même pas américaine. La France... Tu connais ? D'ailleurs, ça m'a étonné qu'on ne remarque pas mon accent. Mon ancien prof d'anglais me disait que j'avais un horrible accent !

Elle sourit, repensant aux souvenirs de ces cours. Déplaisant mais tellement drôles pour elle.

- Je ne suis pas d'ici non. Je ne suis même pas américaine. La France... Tu connais ? D'ailleurs, ça m'a étonné qu'on ne remarque pas mon accent. Mon ancien prof d'anglais me disait que j'avais un horrible accent !

Maximillian, se tournant brusquement vers la jeune fille, se retint à temps pour ne pas crier. De joie et de souffrance. Enlevant rapidement de ses traits la douleur aux souvenirs français, il se concentra sur Eléana. Il ne voulait pas trop que la jeune fille l’ait vu, mais il ne savait pas s’il avait été assez rapide. Décidant de répondre à la question de la brune, il déclara à mi-voix et en français, comme si de rien n’était.

« Hum… Si, je vois très bien où c’est. »

Puis, devant l’air étonné d’Eléana, il crut qu’il venait de faire une bourde. Après tout, peut-être que la jeune fille était venue à Forks pour oublier son passé français. Comme moi, pensa t’il. Mais lorsqu’elle lui offrit un sourire, il se permit de s’expliquer.

« J’ai quitté Forks à l’âge de 9 ans, avec mes parents, pour partir vivre en France. J’ai fait la quasi-totalité de mes études là-bas, et je suis rapidement devenu bilingue. D’ailleurs, je viens à peine de revenir de France. »

Puis, se souvenant de la dernière phrase de la jeune fille, il ajouta, un sourire amical aux lèvres.

« Et tu n’as pas un horrible accent. Ca passe très bien. »

Lorsqu'elle eut fini sa phrase. Eléana sentit un brusque mouvement du côté passager. Elle ne tourna cependant pas la tête, consciente qu'elle aurait préférer si cela lui était arrivé à elle, qu'on ne le remarque pas. Elle fit comme si de rien n'était et continua de fixer la route.

« Hum… Si, je vois très bien où c’est. »

Surprise de cette phrase française, Eléana le regarda, plus qu'étonnée. Puis, contente d'avoir trouvé quelqu'un qui comprenait sa langue, elle lui offrit son plus beau sourire. Enfin, il s'expliqua :

« J’ai quitté Forks à l’âge de 9 ans, avec mes parents, pour partir vivre en France. J’ai fait la quasi-totalité de mes études là-bas, et je suis rapidement devenu bilingue. D’ailleurs, je viens à peine de revenir de France. »

Il fit une pause avant de rajouter :

« Et tu n’as pas un horrible accent. Ca passe très bien. »

Eléana sourit légèrement à cette remarque. Elle lui murmura un "Merci" à peine audible.
Réalisant qu'il avait conté une partie de son histoire, elle se décida à faire de même :

- Mon père est américain. Pourtant, il a vécu beaucoup plus en France qu'en Amérique. Je suis née en France, et j'y ai grandi. Puis, mon père à voulu retourner dans son pays d'origine. Je n'avais pas le choix, alors je l'ai suivi.

Consciente, d'avoir fait omis certains passages de son histoire, Eléana ne le fit pas remarquer. Attendant la suite des évènements.

Maxxie acquiesça aux phrases de la jeune fille. Il n’était pas rare que des enfants soient obligés de suivre leurs parents dans un autre pays. Ils en étaient la preuve. Souriant à Eléana, il ne put s’empêcher de demander, heureux d’avoir trouver quelqu’un avec qui discuter de son pays d’adoption.

« Et tu habitais où, là-bas ? Moi, je vivais à Paris, dans le 11° Arrondissement, non loin de la Bastille. »

Conscient qu’il se confiait pour la première fois à une personne depuis son arrivée à Forks, le jeune blond ne pouvait s’empêcher de se sentir gêné. Détournant son regard de la brunette, il observa la circulation de la route, qui s’était un peu plus accélérée, passant du 10km/h à 15km/h. Un avancement énorme.

La voix de la jeune Delsmith le fit sortir de sa contemplation muette.

Elle aperçut un léger hochement de tête de sa part. Puis, il lui sourit avant de la questionner :

- Et tu habitais où, là-bas ? Moi, je vivais à Paris, dans le 11° Arrondissement, non loin de la Bastille.

Paris... Souvenirs. Souvenirs. Capitale de la mode, comme elle l'aimait l'appeler. Habitait-elle cependant là-bas ? Non, pas directement. Le père d'Eléana étant très riche, il possédait des maisons un peu partout dans la France, dont une à Paris. Mais cette ville n'était pas son lieu de résidence fixe. *Dommage...*, pensa-t-elle. Elle se remémora les si belles rencontres qu'elle avait faites, là-bas. Là-bas. Ici, rien n'était pareil. Même elle. Elle avait changé.
Sans qu'elle ne s'en rende elle même compte, les larmes lui montèrent aux yeux. Elle battit rapidemment des paupières, tentant de les faire disparaître. Ce fut un succès. C'est en accélérant doucement qu'elle lui répondit :

- Non, pas forcément Paris. J'ai beaucoup déménagé. Mais j'ai vécu la majeur partie de ma vie dans le sud de la France. J'ai été en Corse durant deux ans. Ensuite, je suis partie pour Nîmes, et j'ai encore déménagé pour Montpellier. Après cela, mon père a eut la folle idée de venir à Forks... Ou de revenir, je n'en ai pas la moindre idée.